Débrancher l’œuvre

Vendredi 4 octobre : Séminaire "Débrancher l’oeuvre" — 12-15 h à Paris 8, salle MR005

Du fanzine à l’encyclopédie, éditions imprimées avec et après le numérique

Avec Lucile Haute et Julie Blanc

Dans le cadre de l’École universitaire de recherche ArTeC

Dans les processus d’authentification culturelle d’une technique nouvelle, ce sont des expérimentations d’artistes qui formulent les cas à partir desquels se cristallise un pic esthétique (un mouvement, une période). Avec le numérique, de nouvelles techniques investissent massivement et intimement nos pratiques quotidiennes tandis que la question de l’authenticité culturelle semble secondaire, balayée par celle de l’efficacité opératoire. Un basculement opère du côté de l’innovation (changer les modalités, le « comment ») plutôt que de l’invention (changer la finalité, le « quoi »). Une révolution invisible est à l’œuvre. Nous nous proposons d’étudier comment elle affecte le livre, le monde de l’édition et du design graphique.

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Vendredi 27 septembre : Séminaire "Débrancher l’oeuvre" — 12-15 h à Paris 8, salle MR005

Débrancher l’œuvre

Avec Emmanuel Guez

Dans le cadre de l’École universitaire de recherche ArTeC

En marge du marché de la littérature et de l’art, des artistes expérimentent depuis plus de soixante ans avec les technologies informatiques et se sont, surtout au début, souvent réclamés d’une démarche libérée des contraintes imposées par les industries culturelles.

En passant en revue l’histoire des arts, l’on constate que chaque changement de dispositif s’est ainsi accompagné de l’espoir que l’œuvre s’affranchira des structures de domination qui pèsent sur lui.
Pourtant, la rencontre des arts avec l’informatique a amené d’autres formes de contraintes, et engendré de nouveaux rapports de domination. Les arts informatiques sont aujourd’hui résolument des arts du dispositif « numérique », structuré par de multiples enjeux économiques et politiques.
L’œuvre ne peut sans doute y échapper… à moins que les artistes créent des ZAD situés à l’extérieur du système gouverné par l’industrie du numérique.

Dans ce séminaire, nous échangerons avec des invités éditeurs, chercheurs, artistes, autour des rapports d’acceptation tacite, de connivence assumée, de bricolage tactique, et de minage stratégique que l’œuvre peut engager avec son dispositif de production et de diffusion numérique. Il s’agira de cartographier les alternatives déjà existantes ; et nous essayerons d’en imaginer.