AdorNo futur. La Théorie critique n’a pas dit son dernier mot (2016)

 

Il ne peut y a avoir d’utopie concrète sans un futur antérieur, pas de futur sans Adorno, pas de futur sans la critique décisive du présent prétendument immuable, le refus du no futur, le no futur comme refus absolu. Le punk a chanté les Minima moralia d’Adorno, le jazzman Minvielle s’époumone Adorno-non-non ! La Théorie critique éclaire aujourd’hui encore tous les moments et mouvements qui cherchent à sortir du monde que les administrateurs veulent nous administrer, depuis la révolution des conseils de 1918 en passant par 1968, les grèves contre la loi travail jusqu’à Nuit debout. Loin d’une lecture promue par Habermas et ses condisciples postmodernes, les concepts de la Théorie critique n’ont pas dit leur dernier mot. Le présent séminaire prend la suite d’un autre qui a porté sur l’actualité du modèle critique de l’industrie de la culture en 2015-16. Les intervenants tenteront de trouver des angles qui perturbent puissamment la muséalisation de l’Ecole de Francfort et chercheront à faire primer le vif sur le mort.

Séminaire de recherche du Cemti – Paris 8, organisé en 2016-2017 sous la direction d’Alexander Neumann.

.

Programme des séances

4 novembre 2016 :
Alexander Neumann (Professeur, Paris 8)
L’expérience non réglementée comme fil rouge

18 novembre 2016 :
Alex Demirovic (Professeur, Francfort, prof. invité au cemti -Paris 8, directeur de la fondation Rosa Luxembourg)
Adorno et Bourdieu – Nomos et habitus

2 décembre 2016 :
Antonia Birnbaum (MCF HDR, Paris 8)
Cet obscur objet du désir

9 décembre 2016 :
Oskar Negt (Professeur émérite, Hanovre) et Christine Morgenroth (Professeure, Hanovre),
Travailler avec Adorno

16 décembre 2016 :
Michèle Riot-Sarcey (Professeur, Paris 8),
Le futur antérieur de la liberté

6 janvier 2017 :
Lucia Sagradini (Chercheuse à l’école d’art nationale de Clermont, rédactrice en chef de la revue Variations),
Critique et sauvetage – l’art à l’épreuve de la barbarie moderne

13 janvier 2016 :
Hélène Thomas (Professeure, Aix) et Marc Bernardot (Professeur, Le Havre),
Madame Adorno ; suivi de Métaphores adorniennes